Le silence et la peur





Le spectacle a été créé au Théâtre de Lorient – CDN en janvier 2020.
Texte et mise en scène
David Geselson
Assistanat à la mise en scène
Shady Nafar
Interprétation
Dee Beasnael
Jared McNeill
Kim Sullivan
Laure Mathis et Marina Keltchewsky (en alternance)
Samuel Achache et Elios Noël (en alternance)
Scénographie
Lisa Navarro
assistée de Margaux Nessi
Lumières
Jérémie Papin
assisté de Marine Le Vey
Vidéo
Jérémie Scheidler
assisté de Marina Masquelier
Son
Loïc Le Roux
Costumes
Benjamin Moreau
Réalisation costumes
Sophie Manac’h
Régie générale
Sylvain Tardy
Collaboration à la mise en scène
Dee Beasnael
Craig Blake
Loïc Le Roux
Laure Mathis
Benjamin Moreau
Shady Nafar
Lisa Navarro
Elios Noël
Jérémie Papin
Jérémie Scheidler
Kim Sullivan
Sylvain Tardy
Traduction
Nicholas Elliott
Jennifer Gay
Construction décors
Atelier décor du ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie
Direction de production
Noura Sairour
Administration des productions et des tournées
Laëtitia Fabaron
Diffusion, relations presse
AlterMachine | Carole Willemot
Relations presse
Irène Gordon-Brassart
Équipe en tournée
Assistant à la mise en scène
Julien Fisera
Régie générale, surtitrage
Nicolas Henault
Sylvain Tardy
Régie lumière
Rosemonde Arrambourg
Marine Le Vey
Jérémie Papin
Régie vidéo
Olivier Naslin
Julien Reis
Jérémie Scheidler
Régie son
Loïs Drouglazet
Loïc Le Roux
Adrien Wernert
Durée 1h50
Spectacle en français et en anglais surtitré en français
Nina Simone porte en elle 4 siècles d’histoire.
Eunice Waymon de son vrai nom, enfant prodige née à Tryon en Caroline du Nord, star américaine devenue l’une des voix du mouvement afro-américain de lutte pour les droits civiques,
elle est l’arrière arrière-petite-fille d’une Cherokee survivante du génocide des Amérindiens, mariée à un esclave noir Africain.
Comment la peur d’être détruit, parce que l’on est ce que l’on est, laisse dans les corps et les esprits de ceux qui la subissent des cicatrices indélébiles, et qui se transmettent,
génération après génération ?
Européens, Occidentaux, nous sommes aussi les héritiers de ces blessures, infligées ou subies. Victimes et bourreaux, nos histoires sont le fruit des bouleversements provoqués par le développement
des empires qui deviendront plus tard l’Europe, sur les terres habitées des Amériques à partir du XVe siècle.
Alors comment faire récit commun ?
Quelle légitimité pour ce faire ?
Le silence et la peur raconte la vie de Nina Simone.
Une vie qui permet d’évoquer tant le récit de la conquête meurtrière du « Nouveau Continent » qu’une partie de l’histoire des Afro-Américains, dont les tragiques destinées
sont étroitement liées à la conquête du « Nouveau Monde ».
À travers elle, il s’agit ici de tenter de faire communauté, et de faire se rencontrer les protagonistes héritiers de deux histoires aux conséquences bien différentes pour tenter de construire,
au-delà des blessures laissées par nos aïeux, un lieu commun.
Au-delà de sa musique, nous racontons la musicienne, la façon dont se sont nouées ses relations amoureuses, la façon dont les pères transmettent leurs héritages, et la manière dont les événements
tragiques poussent à créer. Et enfin, de ce que la fragmentation d’une identité produit.
À l’heure où les questions d’appropriation culturelle deviennent un enjeu important pour les artistes de théâtre comme de cinéma, nous construisons une équipe mixte afro-américaine et française.
Pas tant pour légitimer une démarche que pour prendre connaissance.
Parce que nous aurons beau étudier toute l’histoire de Nina Simone et l’histoire afro-américaine, il nous restera toujours une part d’inconnu : celui de l’expérience.
Et c’est cet inconnu que nous voulons rencontrer pour faire récit commun.
Pas tant pour le dévoiler que pour le rendre présent.
David Geselson
Production
Compagnie Lieux-Dits
Coproduction
Théâtre de Lorient, centre dramatique national, Le Canal – Théâtre du Pays de Redon, Théâtre National de Bretagne – Rennes, ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie,
Théâtre d’Arles, scène conventionnée d’intérêt national – art et création, Théâtre de la Bastille, Espaces Pluriels, Scène conventionnée danse – Pau,
L’empreinte scène nationale Brive / Tulle, Théâtre Le Rayon Vert, Scène conventionnée d’intérêt national – art en territoire de Saint-Valéry-en-Caux, Le Gallia Théâtre,
scène conventionnée d’intérêt national – art et création de Saintes, La Comédie de Reims – Centre Dramatique National, Théâtre des Quatre saisons, Gradignan,
Théâtre de Choisy-le-Roi – Scène conventionnée d’Intérêt national – Art et création pour la diversité linguistique en coopération avec PANTHEA,
La Rose des Vents, Scène nationale Lille Métropole Villeneuve d’Ascq, CDN Besançon Franche-Comté, Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Scène nationale,
Teatro Nacional Dona Maria II, Lisbonne, Portugal.
Avec l’aide Du ministère de la Culture, de la Région Île-de-France, de la Spedidam, de l’Institut français dans le cadre de son programme Théâtre Export, de FACE Foundation Contemporary Theater,
de la Harlem Stage – New York – États-Unis.
Avec le soutien De Théâtre Ouvert – Centre national des Dramaturgies Contemporaines, La Chartreuse de Villeneuve-Lès-Avignon – centre national des écritures du spectacle, et du Théâtre de l’Aquarium.
Accueil en résidence Au CDN de Normandie–Rouen.
La compagnie Lieux-Dits est conventionnée par le ministère de la Culture – DRAC Île-de-France.
Le texte Le silence et la peur est publié aux éditions Lieux-Dits.
Vidéo
Bibliographie et texte
Livres
Princess Noire, The tumultuous reign of Nina Simone, Nadine Cohodas, The University North Carolina Press
Black America, Une histoire des luttes pour l’égalité et la justice (XIXe–XXIe siècle), Caroline Rolland-Diamond, Éditions la Découverte
Une institution très particulière : L’esclavage aux États-Unis, 1619–1877, Peter Kolchin, Édition Belin
Une histoire populaire des États-Unis, Howard Zinn, Éditions Agone
Nina Simone, Une vie, David Brun-Lambert, Éditions Flammarion
I put a spell on you, Nina Simone, autobiography, Da Capo Press
Empires, de la Chine ancienne à nos jours, Jane Burbank et Frédérick Cooper, Édition Payot
Malcolm X, une vie de réinventions, Manning Marable, Éditions Syllepse
Révolution non-violente, Martin Luther King, Éditions Nadir Payot-Lausanne
Retour dans l’œil du cyclone, James Baldwin, Christian Bourgois Éditeur
Chassés de la lumière, James Baldwin, Ypsilon Éditeur
De l’esclavage en Amérique, Frédérick Douglass-David Thoreau, Éditions rue d’Ulm
Beloved, Toni Morisson, Éditions 10-18
Les traites négrières, Olivier Pétré-Grenouilleau
Malcolm X, Le pouvoir noir, Édition la Découverte
Les âmes du peuple noir, W.E.B. DuBois, Éditions la Découverte
Lies my teacher told me, James W. Loewen, Atria Books
Colère noire, lettre à mon fils, Ta-Nehisi Coates, Éditions J’ai lu
Le procès de l’Amérique, Ta-Nehisi Coates, Éditions Autrement
Films, documentaires
Nina Simone : Live at Montreux 1976, production Eagle Vision
Nina Simone, The legend, de Franck Lords
Nina Simone – An Historical Perspective, de Peter Rodis
What happened Miss Simone ?, de Liz Garbus
Les routes de l’esclavage, de Daniel Cattier, Juan Gélas et Fanny Glissant
OJ : Made in America, de Ezra Edelman
I am not your negro, de Raoul Peck
Malcolm X, de Spike Lee
Revue de presse
Pariscope, Marie Plantin
France Inter « L’humeur vagabonde » par Kathleen Evin
Les Inrockuptibles, Fabienne Arvers
Le Canard enchaîné, Mathieu Perez
Les Inrocks.fr, Fabienne Arvers
Les Echos, Philippe Chevilley
Hotello, Véronique Hotte
Europe 1 « Le grand journal du soir » par Nathalie Lévy
La Croix L’Hebdo, Guillemette de Préval
I/O Gazette, Marie Sorbier
La Terrasse, Eric Demey
Les Inrockuptibles, Fabienne Arvers
Libération, Anne Diatkine
Le Monde, Brigitte Salino
Sceneweb, Stéphane Capron
Le Monde, Brigitte Salino
France Culture « La dispute » par Arnaud Laporte
« Un spectacle de réappropriation culturelle partagée, d’une humanité ravageuse. La preuve par trois du talent inouï de David Geselson pour faire de l’histoire un bien commun. »
Fabienne Arvers – Les Inrockuptibles
« Sur le plateau, plusieurs cultures de jeux font corps, de même que le texte passe avec fluidité du français à l’anglais (…) Trop vaste et ambitieuse, l’entreprise qui regarde Nina Simone naître dans les soubassements de l’Amérique, et trop périlleux, le risque de l’appropriation culturelle ? De manière tacite, ces questions tissent cette pièce-matriochka, épopée au plus loin, au plus proche, qui refuse la chronologie et avance par vagues successives pour saisir ce qui forge une personne et sa force de transpercer la chape de l’oppression »
Anne Diatkine – Libération
« Un jeu de panneaux dessine les décors : loge, bar, maison riche ou intérieur frustre de l’enfance… se coulent les uns dans les autres comme les langues se répondent. Dee Beasnael, qui joue Nina Simone, parle anglais et aussi ngambaye (…) Cette comédienne qui vit à New-York dégage une belle énergie. »
Brigitte Salino – Le Monde
« La fiction fusionne avec le réel quand l’actrice incarnant Nina Simone (re)devient Dee Beasnael, portant à son tour toute l’histoire tragique des Afro-Américains – une magnifique interprétation. Le beau décor en clair-obscur, une île-maison animée de quelques projections, ajoute une touche d’onirisme à l’ensemble. L’osmose entre les excellents comédiens d’horizons différents fait le reste. L’âme ressuscitée de Nina la rebelle n’a pas fini de nous hanter. »
Philippe Chevilley – Les Echos
« À partir de l’autobiographie de la chanteuse et de plusieurs biographies, il a écrit un texte fin et sensible, à la limite du documentaire et de la fiction. (…) Nina-Eunice, l’actrice américaine née au Ghana Dee Beasnael l’incarne. Elle impressionne. Dans ce spectacle bilingue, porté par cinq comédiens excellents, elle nous fait sentir la violence, la peur, le racisme qui marquent à jamais. »
Mathieu Perez – Le Canard Enchaîné