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Un matin on se réveille, et on réalise que le temps est passé beaucoup plus vite que ce qu’on pensait.
Ça fait presque dix ans qu’on écrit des spectacles, qu’on les joue, qu’on découvre des villes, en France, en Europe, et parfois un peu plus loin.
Ça fait dix ans. À peine.
Mais j’ai l’impression d’avoir commencé avant-hier.
Ça paraît très peu dix ans pour écrire et construire quelque chose.
C’est le temps de l’enfance encore.

Le temps a filé.
À quoi ressembleront les prochaines années, celles de notre adolescence ?
Ce matin je me suis posé la question de la façon de parler de notre compagnie, Lieux-Dits, en regardant le temps qui file. Et le monde autour de moi.

Mais je fais semblant, un peu.
J’exagère.
Parce qu’on n’est plus complètement des enfants en réalité.
On se pose des questions.
Pas plus.
Sur ce qu’on fait.

À force de temps, on ouvre, on essaie d’œuvrer, on tisse des relations, on tisse des récits, on tisse du temps.
Quelque chose comme ça.
On essaie de faire en sorte qu’il y ait un jour de plus.(Parce qu’on n’est pas tout à fait certain que ce soit si simple. Un jour de plus.)
Alors on écrit des spectacles, on essaie d’y parler de politique, d’histoire, de science, de société, d’engagement, d’écologie, d’amour, d’enfance, d’espoir, de lumière et de nuit.
On a envie d’écrire et de jouer des spectacles.
Et d’être une maison.

Qu’est-ce que ça pourrait vouloir dire d’être un lieu-dit ?
C’est absurde.
On ne peut pas être un lieu-dit.

Jusqu’à preuve du contraire.

Construire une maison mouvante, une maison sans mur mais avec des fondations, une maison dans laquelle on pourrait vivre et jouer des spectacles, écrire et éditer des livres, laisser une trace et se réunir pour parler ensemble de ce qu’on veut protéger, essayer de résister à la catastrophe et parler avec des penseuses et des journalistes, rencontrer des philosophes et des étudiants pour apprendre avec eux,  débattre avec des activistes et des enseignantes pour comprendre, rencontrer des spectatrices et des spectateurs avec qui partager du temps.
Pour regarder le monde et se dire ce qu’on a envie d’y vivre ensemble.
Ça pourrait être ça.
Être un lieu-dit.

Alors on essaie de faire ça.

Des lieux à habiter ensemble.
Sans murs.
Parce qu’on pense que, finalement, c’est peut-être ça qu’il faut faire pour se défendre dans un monde qui brûle.
Briser les murs.

Jusqu’à preuve du contraire.


Durables

Durables, vers la soutenabilité des équipes artistiques du spectacle vivant : un guide pour agir, est disponible gratuitement pour toutes les équipes artistiques ! Fruit de 2 ans de travail, porté par la compagnie Lieux-Dits et soutenu par la MC93, la DGCA et construit avec le BDZA – bureau des acclimatations, ce guide a pour objectif de donner aux équipes artistiques une méthode résolument tournée vers l’action pour construire une transition vers la durabilité de notre secteur. Vous pouvez le découvrir sur le site dédié.


La Bohème

 

David Geselson créé, pour sa première mise en scène à l’opéra, La Bohème de Giacomo Puccini. Une mise en scène qui place cet opéra en perspective des mouvements révolutionnaires du XIXème siècle avec les peintres, poètes et philosophes de l’époque en référence politique et picturale. Mimi et Musetta sont les figures emblématiques de cette liberté sociale qui cherche à triompher respectivement dans la mort et dans l’amour. Ce faisant, il dévoile à travers ces deux femmes une forme poignante de l’engagement : celle d’aimer et d’exister pleinement, même lorsque l’issue est connue d’avance et que tout semble jouer contre la possibilité d’un bonheur à venir. Cet opéra est l’occasion pour David Geselson de réunir les collaborateur·rices de la compagnie Lieux-Dits (Lisa Navarro, Jérémie Scheidler, Jérémie Papin, Benjamin Moreau et Sophie Bricaire).

 

En tournée
14 au 23 décembre 25 Opéra national de Nancy-Lorraine
25 au 27 février 26 Théâtres de la Ville de Luxembourg
11 au 17 mars 26 Opéra de Dijon
27 et 28 mars 26 Théâtre de Caen


Compagnonnage
Compagnie Oaqi

D’avril 2025 à septembre 2026 nous sommes en compagnonnage avec le metteur en scène et dramaturge Quentin Rioual, directeur artistique de la compagnie Oaqi, et nous l’accompagnons dans la création de son prochain projet. Je changerai vos fêtes mêlera performance, chant traditionnel breton et DJ set pour explorer la présence active des mort·es dans nos vies. En parallèle, après Neandertal, sur lequel nous avions déjà collaboré, nous aurons la joie de le compter comme dramaturge sur notre prochaine création. Plus d’informations sur Oaqi.