Neandertal



Création juillet 2023 au Festival d’Avignon
Texte et mise en scène
David Geselson
Interprétation
David Geselson
Adeline Guillot
Jan Hammenecker, Peter De Graef en alternance
Marina Keltchewsky
Sarah Le Picard, Laure Mathis en alternance
Elios Noël
dessin au plateau
Marine Dillard
violoncelle
Jérémie Arcache, Valentin Mussou en alternance
Assistanat à la mise en scène
Aurélien Hamard-Padis
Jade Maignan
Scénographie
Lisa Navarro
collaboration Margaux Nessi
Lumière
Jérémie Papin
collaboration Rosemonde Arrambourg
Vidéo
Jérémie Scheidler
Interaction et conception de régie
Jérémie Gaston-Raoul
Création sonore
Loïc Le Roux
collaboration Orane Duclos
Musique originale
Jérémie Arcache
Costumes
Benjamin Moreau
collaboration Florence Demingeon
Collaboration dramaturgique
Quentin Rioual
Regard extérieur
Juliette Navis
Régie générale
Sylvain Tardy
Régie plateau
Nicolas Hénault
Construction décor
MC93, Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis
Direction de production, diffusion
Noura Sairour
Administration des productions et des tournées
Laëtitia Fabaron
Relations presse
AlterMachine | Carole Willemot
Equipe en tournée
Assistant·e à la mise en scène
Céline Gaudier
Régie générale
Sylvain Tardy
Régie plateau
Nicolas Hénault
Kayla Krog
Régie lumière
Rosemonde Arrambourg
Marine Le Vey
Régie son
Orane Duclos
Loïc Le Roux
Régie vidéo
Julien Reis
Jérémie Scheidler
Durée
2h25
L’ADN est une encyclopédie invisible.
Plan de construction de tous les êtres vivants, elle contient l’information qui fait de nous ce que nous sommes.
Mais comment l’encyclopédie Sapiens, la nôtre, est-elle devenue ce qu’elle est ? Comment la lire, la décoder, l’interpréter ?
Nous portons en nous à la fois notre propre livre et les livres de nos ancêtres.
En apprenant à les lire, nous pouvons tenter d’éclairer notre passé, et, peut-être, d’envisager différemment notre avenir.
Parce que la lumière que peut émettre l’ADN nous permet de le déchiffrer, de comprendre ce qu’il fait de nous, Svante Pääbo — Prix Nobel de médecine en 2022 — a choisi dans les années 90 de se lancer dans une quête folle : déchiffrer l’ADN de nos plus proches aïeux, les Néandertalien.ne.s, pour le comparer avec le nôtre et tenter de comprendre comment notre espèce est apparue, à quel moment dans l’Histoire, et par quels mécanismes.
Trente ans après, ses découvertes et celles de son équipe nous parlent de la place qui est la nôtre dans le monde que nous habitons et qui nous abrite. Elles nous disent que nous nous inscrivons dans une longue continuité faite de croisements, de mélanges, de rencontres, de liens et de ruptures. Que le vivant fait son chemin jusqu’à nous, traversant des épisodes sombres et douloureux, et qu’il se poursuivra au-delà de nous.
L’histoire des sciences est une histoire de révolutions successives, bouleversant nos existences, faites par des femmes et des hommes en quête d’une vérité, d’une façon de faire monde, comme le dit le philosophe Nelson Goodman.
Qui sont-ils ? Comment leur intimité influe-t-elle sur leurs recherches ? De quoi sont faites leurs histoires ? Et surtout, qu’est-ce qui les pousse à chercher ?
Neandertal met en scène des scientifiques qui se lancent dans une tentative de réécriture de l’Histoire des origines de l’Homme en déchiffrant des fragments d’ADN ancien.
Vie et recherche se mêlent, se heurtent et s’alimentent, et leurs différentes découvertes, arrachées à la solitude des laboratoires, font voler en éclat toutes les formes d’idées de pureté raciale ou ethnique.
« Il est difficile de dire la vérité, car il n’y en a qu’une, mais elle est vivante, et a pour conséquent un visage changeant. »
Franz Kafka
Production
Compagnie Lieux-Dits
Coproduction
Théâtre Dijon Bourgogne – Centre dramatique national, Théâtre de Lorient – Centre dramatique national, Comédie – Centre dramatique national de Reims, Théâtre Gérard Philipe – Centre dramatique national de Saint-Denis, Théâtre-Sénart – Scène nationale, ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie, Comédie de Genève, MAIF Social Club, Festival d’Avignon, Le Canal – Théâtre du pays de Redon – Scène conventionnée d’intérêt national art et création pour le théâtre, Théâtre d’Arles, Malakoff Scène nationale, MC93 Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny, Le Gallia Théâtre – Scène conventionnée d’intérêt national art et création de Saintes, Théâtre de Choisy-le-Roi – Scène conventionnée d’intérêt national art et création pour la diversité linguistique
Avec le soutien de
la DRAC – ministère de la Culture, de la vie brève – Théâtre de l’Aquarium (Paris), du CNDC – Théâtre Ouvert
Action financée
par la Région Île-de-France et par le Département du Val-de-Marne
Avec le soutien de la DRAC – ministère de la Culture – DRAC Île-de-France
Le texte Neandertal est publié aux éditions Lieux-Dits
Conseil scientifique
Evelyne Heyer et Sophie Lafosse (éco-anthropologue, Musée de l’Homme), Cyrille Le Forestier (archéo-anthropologie, Inrap), Julie Piétri (CAGT)
Librement inspiré
par la recherche de génomes perdus de Svante Pääbo, Les liens qui libèrent, 2015
Rosalind Franklin, In dark lady of DNA de Brenda Maddox, Des femmes-Antoinette Fouque, 2012
Les fosses vagues de Tim Traven, novembre 2021
Interprètes
Frédéric Alt-Toustain, Landry Nguetsa, Marc Bancelin, Caroline Barneau, Razya Ben-Porat, Élodie Boudéoc, Martine Bom, Alexandre Claudet, Alexiane Le Guézennec-Berthelot, Cyril Lacroix, Yannick Choirat, Servane Ducorps, Sébastien Éveno, Delphine Hecquet, Manon Kneusé, Isabelle Loyer, Kristel Marcano, Servane Ducorps, Arno Seghir, Joséphine Supe
Pour le reflet des scénographies et outils techniques :
Le Laboratoire d’éthologie du CEA/Genoscope
Théâtre partenaires
La Comédie – MAIF Social Club (Paris) | Delphine Hecquet
La Vie Brève – Théâtre de l’Aquarium (Paris)
La Comédie Bourges – Centre dramatique national
Vidéo
Revue de presse
Les Inrockuptibles, Julia Vidal
Toute la culture.com, Amélie Blaunstein-Niddam
Webtheatre.fr, Véronique Hotte
« David Geselson fabrique un récit qui progresse à bas bruit et dont l’ampleur n’a pas besoin de clameur pour affirmer sa toute-puissance. À la spectacularisation, il préfère le chuchotement d’intimités qui viennent percuter les fracas du réel. (…) Avançant à pas feutrés et stratégiques, [il] élabore un spectacle passionnant. S’il est limpide dans sa dramaturgie, ses résonances sont d’une complexité vertigineuse. Elles ricochent avec une multitude de thèmes : la paternité et la filiation, la mémoire et l’oubli, le lien et l’émancipation, la rationalité et la croyance. (…) David Geselson excelle dans l’allusion sans se fourvoyer dans l’équivoque. C’est un talent qui n’est pas banal. »
Joëlle Gayot — Le Monde
« Guetter les génomes communs entre Homo Sapiens et Néandertaliens… Une quête à la fois scientifique et philosophique, savamment mise en scène par David Geselson, où s’entremêlent grande histoire et blessures intimes. (…) Sur scène, de la terre, de la roche, des os millénaires… et des accents musicaux mahlériens qui soulèvent l’âme. (…) L’artiste affirme ici sa recherche théâtrale et confirme son talent de raconter la grande histoire (ici la très très grande…) à travers les blessures les plus intimes. »
Emmanuelle Bouchez — Télérama
« La pièce virevolte à travers les défis scientifiques sans nous égarer. Virtuose. (…) David Geselson a un talent particulier pour passer du coq à l’âne sans jamais que l’absurdité des situations, l’association de ses idées, ne paraissent gratuites. Sans doute y parvient-il parce que chacun des acteurs — tous excellents — nous plonge au présent, dans des sentiments et obsessions partagées. (…) Les dialogues n’assènent jamais aucune vérité et ne prennent pas les personnages pour des portes paroles. C’est par leur vulnérabilité et malgré les impossibilités que Rosa, Liido, Lukas et consorts se dévoilent et partagent leurs doutes, au cœur même de leur recherche mégalo semée d’embûches, qu’un simple éternuement peut réduire à néant. »
Anne Diatkine — Libération
« Avec la douceur et la subtilité qui caractérisent son théâtre, David Geselson nous enchante, et la science devient poésie. »
Thierry Fiorile — France Info
« David Geselson s’y entend pour tisser une histoire passionnante autour de la mémoire, de l’amour, de la science, de l’histoire et de la manière dont certains tentent d’utiliser la science pour réinventer l’histoire. Un récit magistralement mis en scène, multipliant les formes d’adresses au public, les rebondissements, les inventions scénographiques (…) Porté par six formidables acteurs (…), le spectacle utilise aussi magistralement les talents du violoncelliste Jérémie Arcache et la dessinatrice Marine Dillard composant inlassablement des formes éphémères à partir du sable. »
Jean-Marie Wynants — Le Soir
« David Geselson livre une partition-chorale brûlante qui nous transporte de Jérusalem à la Serbie en passant par l’Ukraine. Neandertal, à travers ses personnages habités par leurs peurs et idéaux, se cogne aux enjeux éminemment politiques de la quête des origines. (…) Récit polycéphale vibrant, porté par les graves du violoncelle, Neandertal tisse la toile d’une histoire des dominations imprimées dans la peau de chacun.e. David Geselson dépoussière l’Histoire et délimite les contours d’une disparition de notre cousin faisant intimement écho à celle qui nous pend au nez. »
Julia Vidal — Les Inrockuptibles
« Un théâtre inventif, pluriel, ludique, qui questionne passionnément et nous relie en un récit commun (…) La pièce crée une partition théâtrale remarquablement orchestrée où l’aventure de la recherche scientifique s’entrelace aux cahots de l’intime, mais aussi aux drames de l’Histoire. (…) Ce qui est frappant, c’est la manière concrète et signifiante dont la mise en scène s’inscrit dans les relations, dans les corps même, créant un théâtre ludique mais aussi bouleversant, sans aucun effet de facilité ou de sensiblerie, procédant par ricochets et effleurements. (…) La pièce invite avec passion et talent à mettre l’accent sur ce qui rassemble plutôt que ce qui divise. (…) Irrigué par une réjouissante vitalité malgré les malheurs et les menaces, le spectacle est une très belle réussite. »
Agnès Santi — La Terrasse
« Neandertal enquête sur les doutes d’identité et ceux de l’amour. (…) Le silence et les secrets se mettent à parler, pour notre plus grand plaisir et notre joie de spectatrice. C’est du grand et beau théâtre. »
Amélie Blaunstein-Niddam — Toute la culture.com